Comment adorer ?
« Sur vous se lèvera le Soleil de justice avec la guérison dans ses rayons. » Malachie 3, 20

Prenons conscience que c’est le Seigneur qui nous appelle et nous attire. Son désir est de nous donner son amour et de nous habiter par sa présence : « Venez et voyez » nous dit-il.

Il se réjouit tant de nous voir venir à Lui. Répondons à son appel et laissons-nous aimer ! Laissons sa lumière pénétrer et nous brûler de charité.

Je me mets en sa présence

Il est là ! disait le saint curé d’Ars. Merveille ! Dieu nous attend et se réjouit de nous voir. Faisons silence et plaçons-nous sous son regard. Lentement, faisons le signe de la croix en réalisant la présence du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Murmurons au Christ : « Seigneur, je sais que Tu es là, devant moi, je crois en Toi, Tu es caché pour moi dans l’hostie mais je viens Te dire mon amour, Te présenter ma vie, ma journée, tous mes soucis. Merci d’être là. »

Tout seul, nous sommes démunis. Mais l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables (Rm 8, 26).
Tournons-nous vers Lui, l’hôte de notre âme, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes. Demandons-Lui la grâce de bien profiter de ce temps d’adoration. Fais-nous connaître le Père, révèle-nous le Fils et Toi, leur commun Esprit, fais-nous toujours croire en Toi. Révèle-nous les merveilles de Dieu pour chacun de nous.

Je demande la grâce de l’Esprit-Saint

Je me tourne vers le Christ

Le Christ nous dit : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous soulagerai. (Mt 11, 28-30). Si quelque chose nous pèse ou occupe notre esprit, confions-le-Lui et ayons confiance : si nous nous occupons de Jésus, Lui s’occupera de nos affaires.
Contemplons-le qui fixe sur chacun de nous son regard en nous aimant
(cf. Mc 10, 21). Osons croire qu’Il nous aime réellement, avec toutes nos fragilités, au-delà de notre péché. Exposons-nous à son regard bienveillant, Lui qui veut nous relever en nous communiquant son amour.

Je l’avise et Il m’avise dit un paysan au curé d’Ars. Arrêtons-nous et contemplons le Christ, dans le silence intérieur.
Regardons Jésus dans son humanité. Que fait-il ? Que dit-il ? N’hésitons-pas à recourir à la Parole de Dieu. Choisissons un passage qui particulièrement nous parle, nous donne de contempler et découvrir le Christ. Nous pouvons imaginer la scène et entrer dedans. Nous pouvons aussi manduquer certains versets, les répéter silencieusement jusqu’à les comprendre avec le coeur. La Parole de Dieu est vivante, elle nous conduit jusqu’au Christ qui est là présent devant nous. Elle nous pacifie et nous fait tout attendre de Dieu. Laissons-nous travailler par elle.

J’entre dans le silence de la contemplation

Je rends grâce en offrant ma vie

Devant le Saint Sacrement, nous sommes plongés dans le mystère du Christ qui offre toute sa vie pour le monde. Remercions-Le du fond du coeur pour ce qu’Il a accompli pour nous les hommes, pour ce qu’Il nous a donné pendant ce temps de prière. Et rendons-Lui amour pour amour, Lui qui sur la croix s’écrie : J’ai soif !
Aimons-Le de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force (Lc 10, 27). Comment rendrai-je tout le bien qu’Il m’a fait ? (Ps 115). « Seigneur, tu m’as tout donné, reçois ma vie en retour. Je t’offre mes joies, mes peines, mes soucis, les êtres qui me sont chers et les autres… Prends la première place dans ma vie. » Jésus, doux et humble de coeur, rends mon coeur semblable au tien.

Lorsque nous adorons Jésus, qui intercède pour nous, nous devenons à notre tour des intercesseurs, et dans notre coeur monte spontanément une prière pour ceux qui nous entourent, qui vivent des épreuves, ou qui sont loin de Dieu, parfois prisonniers du péché.
L’Eucharistie, l’adoration, nourrissent notre faim de Dieu, notre faim du Royaume, et nous envoient toujours dans le monde pour servir en sa présence, pour construire le Royaume, là où nous vivons, là où nous travaillons.
« Plus quelqu’un est entré profondément en Dieu, plus il doit aussi en sortir, c’est-à-dire aller dans le monde pour y porter la vie divine. » – Edith Stein.

J’intercède pour le monde

Je termine par un signe de croix pour imprimer en moi la Sainte Trinité

« Il faut faire un signe de croix avec un grand respect. On commence par la tête : c’est la création, le Père ; en suite le coeur : c’est l’amour, la vie, le Fils ; enfin les épaules : c’est la force, l’Esprit-Saint. Chacun de nous est en fait en forme de croix.» – Saint curé d’Ars.

Nous remercions la paroisse de la Trinité (Paris 9) qui nous a autorisé à reproduire les pages de son carnet d’adoration