A propos de l'Eucharistie

L’Eucharistie est le don que Jésus-Christ nous fait de son Corps, de son Sang, de son Âme et de sa Divinité sous les apparences du pain et du vin. Il voile sa gloire infinie, sa beauté et sa majesté au Saint-Sacrement parce qu’il veut que nous venions à lui dans la foi et que nous l’aimions pour lui-même. L’Eucharistie est réellement “le mystère qui résume toutes les merveilles accomplies par Dieu pour notre salut.”

" Sacrement de l’amour, la sainte Eucharistie est le don que Jésus Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour tout homme. Dans cet admirable Sacrement se manifeste l’amour « le plus grand », celui qui pousse « à donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). En effet, Jésus « les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). Par cette expression, l’Évangéliste introduit le geste d’humilité infinie accompli par Jésus: avant de mourir pour nous sur la croix, se nouant un linge à la ceinture, il lave les pieds de ses disciples. De la même manière, dans le Sacrement de l’Eucharistie, Jésus continue de nous aimer « jusqu’au bout », jusqu’au don de son corps et de son sang. Quel émerveillement dut saisir le cœur des disciples face aux gestes et aux paroles du Seigneur au cours de la Cène ! Quelle merveille doit susciter aussi dans notre cœur le Mystère eucharistique ! "
Benoit XVI
Sacramentum Caritatis, 1
" Le mystère eucharistique – sacrifice, banquet, présence – n’admet ni réduction ni manipulation; il doit être vécu dans son intégrité, que ce soit dans l’acte de la célébration ou dans l’intime échange avec Jésus que l’on vient de recevoir dans la communion, ou encore dans le temps de prière et d’adoration eucharistique en dehors de la Messe… Le trésor eucharistique que le Seigneur a mis à notre disposition nous pousse vers l’objectif du partage plénier de ce trésor avec tous les frères auxquels nous unit le même Baptême. Toutefois, pour ne pas gaspiller un tel trésor, il faut respecter les exigences liées au fait qu’il est le Sacrement de la communion dans la foi et dans la succession apostolique. "
Jean-Paul II
Ecclesia de Eucharistia, 61

A propos de l’Adoration Eucharistique

“L’adoration eucharistique a pour objet la divine personne de notre Seigneur Jésus-Christ présent au Très Saint-Sacrement. Il est vivant, il veut que nous lui parlions, il nous parlera. Et ce colloque, qui s’établit entre l’âme et notre Seigneur, c’est la vraie méditation eucharistique, c’est l’adoration. Heureuse l’âme qui sait trouver Jésus en l’Eucharistie, et en l’Eucharistie toutes choses”

L’adoration eucharistique est une façon de témoigner notre amour pour Jésus qui nous aime au point de ne jamais vouloir nous quitter. Il demeure ainsi avec nous, jour et nuit, au Saint-Sacrement. Ne nous a-t-il pas dit : « Voici que je suis avec vous pour toujours », car « je t’ai aimé d’un amour éternel, aussi t’ai-je maintenu ma faveur » (Mt 28, 20; Jr 31, 3).

" C’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous. "
Paul VI
Credo

L’adoration eucharistique prépare et prolonge la célébration eucharistique.

" Dans l’Eucharistie, en effet, le Fils de Dieu vient à notre rencontre et désire s’unir à nous ; l’adoration eucharistique n’est rien d’autre que le développement explicite de la célébration eucharistique, qui est en elle-même le plus grand acte d’adoration de l’Église. Recevoir l’Eucharistie signifie se mettre en attitude d’adoration envers Celui que nous recevons. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons un seul être avec Lui et que nous goûtons par avance, d’une certaine façon, la beauté de la liturgie céleste. L’acte d’adoration en dehors de la Messe prolonge et intensifie ce qui est réalisé durant la Célébration liturgique elle-même. "
Benoit XVI
Sacramentum Caritatis, 66

Les trois dimensions de l’Eucharistie :

" Le mystère eucharistique – sacrifice, banquet, présence – n’admet ni réduction ni manipulation; il doit être vécu dans son intégrité, que ce soit dans l’acte de la célébration ou dans l’intime échange avec Jésus que l’on vient de recevoir dans la communion, ou encore dans le temps de prière et d’adoration eucharistique en dehors de la Messe. "
Jean-Paul II
Ecclesia de Eucharistia, 61

Savoir “perdre son temps” devant le Seigneur

Le Pape François nous invite à savoir “perdre son temps” devant le Seigneur …

Il recommande la prière de l’adoration lors de la messe à Sainte-Marthe Vendredi 20 octobre 2016, Extraits

Le pape François a encouragé à savoir « perdre son temps » devant le Seigneur, lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le 20 octobre 2016. Dans son homélie, il a particulièrement recommandé la prière de l’adoration.

Durant la célébration matinale, le pape a commenté la première lecture (Ep 3, 14-21), où saint Paul « s’immerge » dans la « mer immense qui est la personne du Christ ». Mais « comment pouvons-nous connaître le Christ ? », comment comprendre « l’amour du Christ qui dépasse toute connaissance ? », s’est-il demandé.

Lire l’Evangile et étudier le catéchisme sont des façons de connaître le Christ « mais cela n’est pas suffisant », a répondu le pape François : pour être en mesure de comprendre quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de Jésus Christ, il faut entrer dans un contexte de prière (…) à genoux : l’adoration ».

« On ne connaît pas le Seigneur sans cette habitude d’adorer, d’adorer en silence », a assuré le pape en constatant que cette prière d’adoration était peu connue et pratiquée parmi les croyants. Il s’agit de savoir « perdre son temps devant le Seigneur, devant le mystère de Jésus-Christ. Adorer. Là en silence, le silence de l’adoration. Il est le Seigneur et je l’adore ».

La connaissance du Christ demande aussi « d’avoir conscience de nous-mêmes » et de se reconnaître « pécheurs », a-t-il ajouté. « On ne peut adorer sans s’accuser soi-même ».

Le pape a résumé en conclusion : « Pour entrer dans cette mer sans fond, sans rive, qui est le mystère de Jésus-Christ, il faut (…) l’adoration du mystère, entrer dans le mystère en adorant ». Pour cela, il a formulé cette prière : « Père envoie-moi l’Esprit pour connaître Jésus-Christ ». Et il faut « s’accuser soi-même : ‘je suis un homme aux lèvres impures’ ».

… et il nous livre un témoignage concret sur sa vie de prière :

" Je prie l’Office chaque matin. J’aime prier avec les psaumes. Je célèbre ensuite la messe. Et je prie le rosaire. Ce que je préfère vraiment, c’est l’Adoration du soir, même quand je suis distrait, que je pense à autre chose, voire quand je sommeille dans ma prière. Entre 7 et 8 heures du soir, je me tiens devant le saint sacrement pour une heure d’adoration. Mais je prie aussi mentalement quand j’attends chez le dentiste ou à d’autres moments de la journée. La prière est toujours pour moi une prière “mémorieuse” (memoriosa), pleine de mémoire, de souvenirs, la mémoire de mon histoire ou de ce que le Seigneur a fait dans son Église ou dans une paroisse particulière. (…) Je me demande: “Qu’ai-je fait pour le Christ? Qu’est-ce que je fais pour le Christ? Que dois-je faire pour le Christ?” (…) Par-dessus tout, je sais que le Seigneur se souvient de moi. Je peux L’oublier, mais je sais que Lui, jamais. Jamais Il ne m’oublie. "
Pape François