Que partout ma langue publie
Pendant tous les jours de ma vie
Les grandeurs du Saint-Sacrement.
Venez voir le Sauveur de nos âmes,
Venez voir son Sacré-Cœur
Brûlant d’une divine ardeur :
Ce n’est que feu, ce n’est que flamme
Ce Cœur est ouvert à toute heure
Pour se faire notre demeure
Et notre refuge assuré.
II est à tous un rempart imprenable
Où l’ennemi n’entre jamais.
C’est le Royaume de la paix
Où l’on devient insurmontable.
O Chrétiens, venez loin du monde
Dans ce Cœur où tout bien abonde.
II est dans le Saint-Sacrement.
Venez goûter dedans ce Cœur fidèle
Plus de douceurs, plus de plaisirs
Que le vôtre aura de désirs.
Ne craignez rien, II vous appelle.
Viens, pécheur, dans l’Eucharistie
Trouver la véritable vie
Avec toutes sortes de biens ;
Viens te cacher, te mettre en assurance
Au milieu de mon Sacré-Cœur,
Pour y rencontrer la douleur
Et le pardon de ton offense.
Mon Saint Cœur devient toute chose
A toute âme qui s’y repose.
II donne, mais sons s’appauvrir,
II enrichit, il aide, il encourage;
Sans cesse, il défend, il instruit;
II aime, il embrasse et conduit;
II est à tous tout sans partage.
Viens me voir, âme pure,
Abandonne la créature,
Je t’attends au Saint-Sacrement.
Entre en mon Cœur, demeures-y cachée,
Ne crains rien, car c’est ta maison.
Savoures-y combien je suis bon,
A tout jamais, ma bien aimée.
Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, Cantique 131, Œuvres Complètes, p 1545.